Essai de pression d'une conduite d’eau ? Dans la majeure partie d’Europe, ces essais se font encore souvent avec de l’eau. Il existe toutefois d’autres méthodes, généralement plus faciles. L'essai de pression à l'air en est un exemple. Comme cette méthode réduit le risque de dommages causés par l’eau et de légionellose dans les conduites, de nombreux experts considèrent l'essai de pression à l’air comme une option plus sûre. C’est surtout le cas pour les grands projets de constructions commerciales neuves.
Don Elworthy est Senior Contracts Manager chez Panks Engineers Ltd au Royaume-Uni. Panks est notamment chargé d’un large éventail de projets, de grandes constructions commerciales neuves à des rénovations et des réparations ponctuelles. Ils sont spécialisés dans la construction d’hôpitaux et d’écoles - des endroits où l’hygiène revêt une importance primordiale. Lors de la spécification des méthodes d’essai de pression pour les essais de pression des conduites, Don exige toujours que l'on utilise de l’air lors de la construction.
« Nous identifions et séparons environ 50 mètres de conduite par essai et nous testons au fur et à mesure que la construction progresse », explique Don. « Nous le faisons de cette façon pour deux raisons importantes. Premièrement, cela nous permet d'éviter des conduites gelées ou fissurées en hiver. Et la deuxième et principale raison, c'est que l'air élimine le risque de présence de bactéries du genre legionella dans les conduites ».
Prévenir la légionellose – ou du moins réduire considérablement le risque
Au Royaume-Uni, la légionellose est réglementée par sept entreprises d’eau qui exigent des rapports d’évaluation des risques de légionellose pour chaque nouvelle construction dans le pays. Don assume la pleine responsabilité de ces rapports et la légionellose est toujours au sommet de ses préoccupations. Si les conduites ne sont pas correctement séchées après avoir testé la pression de l’eau, les bactéries de legionella peuvent s'y développer. Les essais à l’air permettent de prévenir la légionellose.
« Lorsque vous effectuez les essais de pression à l’air, vous pouvez sauter la fastidieuse phase de séchage. Et vous êtes également sûrs à 100 % qu’aucune bactérie de legionella ne s’infiltre dans les conduites au cours de la construction. C’est notamment important pour les hôpitaux et les écoles que nous construisons. »
Certains entrepreneurs et installateurs au Royaume-Uni acceptent les risques de fuite, si cela leur permet de gagner du temps sur le processus de construction. Pour Don, ce n’est certainement pas une option. « J’insiste pour que nous testions la pression de manière scrupuleuse. Non seulement, cela réduit notre responsabilité en cas de dommages, mais il s'agit également de l’un de nos principaux arguments de vente envers nos nouveaux clients. Ils veulent bénéficier de cette sécurité supplémentaire, car ils savent avec certitude qu'ils ne seront pas confrontés à des fuites, causant d’autres dommages à leurs biens. »
Aux Pays-Bas, les fuites sont un enjeu important pour les compagnies d’assurance. Chaque année, 60.000 déclarations de sinistre sont introduites pour des dommages causés par l’eau, d'une valeur d'environ 200 millions d’euros. Vingt-cinq pour cent de ces dommages sont causés par des installations d’eau potable.
Eric van der Blom est spécialiste de la plomberie chez Techniek Nederland, l’association commerciale néerlandaise de prestataires de services techniques, de sociétés d’installation et de détaillants techniques. Il est étroitement impliqué dans l’élaboration de normes, de lignes directrices pratiques et de systèmes d’assurance de la qualité pour les installations sanitaires, y compris les essais sous pression d’installations d’eau potable.
« Récemment, nous avons reformulé des lignes directrices pratiques pour les tests de pression d'installations d’eau potable. Dans les grands bâtiments, les tests à l’eau impliquent un désavantage important, car cette méthode implique le rinçage hebdomadaire à l'eau de toutes les conduites du bâtiment. Cela prend beaucoup de temps et d’argent. »
Comme les essais de pression à l’air sont effectués étape par étape, l'on peut réaliser des gains de temps. Chaque essai de pression à l’air prend au moins 130 minutes, en comparaison avec seulement 20 minutes pour chaque essai à l'eau. À première vue, cela ne semble pas être plus rapide. Mais il faut également penser au temps de préparation d’un test à l’eau (le temps qu’il faut pour évacuer tout l’air du système) et au fait qu’il faut rincer toute l’installation une fois par semaine. Si vous comptez ces délais, les tests à l’eau sont plus compliqués et prennent beaucoup plus de temps. Nous estimons qu'il faut faciliter autant que possible les essais de pression, de sorte à ce que les installateurs et les entrepreneurs y accordent la priorité. Le raccord de refoulement Wavin Tigris K5/M5 offre une solution à cet égard. Comme les raccords non pressés font un bruit lors des essais à l’air, il est facile de les détecter et de les réparer. C’est pourquoi nous recommandons d’effectuer des essais de pression à l’air sur des grandes installations », explique Eric. « De cette façon, nous espérons réduire le nombre annuel de déclarations de sinistres auprès de l’assurance pour cause de fuites. »
La suppression d'une source d’eau sur le chantier permet en outre aux installateurs de réduire les risques. Les dommages causés par l’eau sont la deuxième cause de dommages les plus fréquents au cours des projets de construction et ils représentent un pourcentage important des réclamations Tous Risques Chantier (TRC). Grâce aux essais de pression à l’air, vous êtes 100 % certain que les fuites n’endommageront pas les installations électriques, les nouveaux sols ou les nouvelles cloisons sèches en plâtre. De plus, l’environnement de travail reste plus propre. Les essais de pression à l’air ou à l’eau ? Nous savons quoi choisir !
Get the latest in industry insights, product trends and updates directly in your inbox.