Quand il s'agit du climat, nous regardons vite vers le ciel. Mais sous nos pieds, il y a encore un monde à exploiter.
Cela ne surprendra plus personne. 39 chercheurs rattachés à plusieurs universités et instituts européens pour le climat ont récemment annoncé qu’en Europe de l’Ouest, nous serions à l’avenir plus souvent confrontés à des tempêtes.
Cela augmentera également le risque d'inondations. Selon le climatologue Friederike Otto, de l'Environmental Change Institute de l'université d'Oxford, les inondations qui ont frappé la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne l'été dernier sont une preuve que même les pays développés ne sont plus à l'abri des conséquences graves de conditions météorologiques extrêmes. Le changement climatique a à présent aussi des conséquences désastreuses pour nous.
Ces problèmes ne sont pas seulement dus à un excès d’eau. Les grandes périodes de sécheresse se multiplient aussi. Ces dernières années, le niveau des eaux souterraines en Belgique était dangereusement bas en de nombreux endroits.
Et nous regardons donc à juste titre vers le ciel, les sombres nuages qui s'accumulent au-dessus de nos têtes, ou au contraire le soleil brûlant. Mais n'oublions pas qu’il y a aussi encore beaucoup à faire sous nos pieds.
Sous la surface de chaque grande ville se trouvent de nombreux systèmes qui font tourner la vie urbaine : lignes de métro, réseaux de communication et d’électricité…
Le système le plus important de tous est peut-être bien celui de l'infrastructure hydraulique, qui n’est pas toujours en ordre. L'été dernier, nous l’avons vu à plusieurs endroits comme à New York et en Chine, où des pluies extrêmes ont inondé les infrastructures du métro. Les images de voyageurs coincés avec de l’eau atteignant niveau était très élevé (parfois jusqu'au cou) démontrent la nécessité de gérer l'eau dans cette nouvelle donne climatique.
Dans le Benelux, nous pouvons être fiers de l’approvisionnement et de l’évacuation des eaux en sous-sol. Nous sommes parmi les meilleurs au monde. Mais là aussi, il y a parfois des manquements.
Face aux cas les plus extrêmes comme en juillet de cette année, il n'y a pas grand-chose à faire sous terre : ce qui nous arrive par les rivières est difficile à contrer. Nous constatons toutefois qu’en cas de fortes pluies, des problèmes qui auraient en réalité pu être évités arrivent quand même à l’échelle locale.
Les revêtements de sol standard dans les villes (asphalte, béton...) absorbent mal l’eau. Cela crée des difficultés, tant en cas de sécheresse prolongée qu'en cas de fortes pluies.
L’eau tombant sur des surfaces revêtues ne peut aller nulle part à court terme, ce qui peut provoquer des inondations. Elle est souvent évacuée par les égouts, si bien que l’eau disparaît « inutilisée » dans les rivières et les mers.
Pour maintenir les nappes phréatiques, les villes devront se préparer à des précipitations moins fréquentes, mais parfois très violentes. Lorsqu’il pleut moins souvent, les villes devront trouver un moyen de garder de l'eau à disposition. Quand en revanche il pleut, les averses seront généralement plus violentes qu’à l’époque où la plupart des villes du monde ont été conçues et construites.
Une infrastructure obsolète, ne résistant pas au climat, n’est pas de taille à résister à une tempête à venir. Cela peut conduire à des scénarios dramatiques où les habitants n'ont pas la certitude de disposer d’une eau potable ou doivent faire en sorte d’éviter les inondations (dangereuses) lorsqu'ils utilisent la voiture, le vélo ou les transports en commun.
Heureusement, il existe des approches et des technologies pour limiter proactivement les pénuries d'eau, réduire les inondations et stabiliser le niveau des nappes phréatiques dans un contexte de climat instable. L'une de ces solutions est le système StormHarvester de Wavin.
Les systèmes habituels de rétention, conçus pour stocker et évacuer lentement les eaux de surface, sont vides environ 95 % du temps dans la gestion des eaux pluviales. En outre, les systèmes d’infiltration classiques, qui font circuler l'eau dans le sol, sont très sensibles à la perméabilité de la terre, si bien qu’ils ne peuvent pas remplir leur mission.
La technologie du StormHarvester optimise d'une part la réutilisation de l'eau et prévient d’autre part les inondations dues aux fortes pluies.
Les eaux de ruissellement des parkings, toits ou autres surfaces revêtues, sont évacuées après la pluie dans un volume de rétention. Le puits de contrôle associé à ce volume est équipé d’un système précis de prévision des quantités de pluie pour les prévisions à court et long terme.
Lorsque des précipitations sont prévues, un signal depuis et vers le réservoir est envoyé, faisant baisser l’eau à un niveau sûr. De ce fait, le réservoir a une capacité suffisante pour gérer les nouvelles eaux pluviales. Le système récupère les eaux pluviales excédentaires (ce qui évite les inondations) et l’eau peut être stockée pour sa réutilisation, ceci afin d’éviter toute surcharge du système d’égouttage. Cela crée un réservoir d'eau en cas de pénurie d'eau.
Bref, l'eau de pluie peut être stockée pour une réutilisation continue. L'infiltration souterraine peut aussi se produire aussi vite ou aussi lentement que nécessaire pour éviter tant les inondations que les pénuries. En combinant ces fonctions critiques d'amortissement et d'infiltration dans un seul réservoir, le système occupe moins de place que les systèmes conventionnels séparés de gestion de l'eau.
Cela permet à l’utilisateur d’économiser de l’argent, mais aussi de respecter l’environnement. Une infiltration optimale de l'eau aide à remplir les nappes phréatiques et à en augmenter les niveaux qui sont souvent épuisés par des prélèvements excessifs. Cela permet aussi d’éviter le rejet de l'eau de pluie sur le réseau d'égouts extérieur, et donc à l'utilisateur d'économiser de l'argent, car la commune n'impose pas de taxes sur le déversement des eaux de surface. Cela réduit en outre la pression sur les réseaux d'égouttage surchargés.
Il est souvent difficile de prédire comment le changement climatique affectera chaque coin de la planète, et par conséquent comment les modèles climatiques évolueront. Personne ne sait à quel point la planète se réchauffera, et nous n'avons jamais vécu dans un climat aussi chaud. À mesure que l’urbanisation progresse et que la crise climatique s’intensifie, les villes doivent adopter une attitude « can do » et envisager des approches proactives pour s’adapter à ce monde plus chaud, et ainsi devenir plus résilientes au changement climatique.
Les technologies telles que le système StormHarvester de Wavin ne résoudront certainement pas tout. Mais c'est un outil pour avancer dans un avenir incertain et permettre aux citadins de profiter des innombrables avantages de la vie urbaine. En sortant des sentiers battus, les villes peuvent utiliser des solutions souterraines pour résoudre des problèmes en surface. Et quel que soit la nature du réchauffement, ça n’a pas de prix.